A la Recherche de L'Avenir

L’Avenir de la Psychanalyse et de la Psychothérapie en Grande-Bretagne, Part 1


Si l’on veut s’intéresser à l’avenir de la psychanalyse et de la psychothérapie psychanalytique en Grande-Bretagne, il faut d’abord se pencher sur l’histoire de la psychanalyse depuis son arrivée dans ce pays au cours de la deuxième décennie du XXe siècle. La Société psychanalytique de Londres a été fondée par Ernest Jones. Cette Société était constituée de neuf membres en 1913, mais elle s’est dissoute en 1919 du fait d’une dérive vers Jung parmi certains de ses membres. En 1919, Jones fonda à nouveau la Société psychanalytique de Grande-Bretagne, qui devait s’affilier à l’Association psychanalytique internationale (API). On peut trouver l’histoire du mouvement psychanalytique dans le Royaume-Uni en consultant les ouvrages de E. Rayner (1990) et de M. Pines (1991a, 1991b). Pour la plupart d’entre eux (à l’exception des textes de M. Pines), ceux-ci traitent principalement de la Société psychanalytique de Grande-Bretagne, de son évolution et de ses disputes, qui ont culminé avec les controverses devenues tristement célèbres (P. King et R. Steiner, 1990), quand les oppositions entre les sympathisants et les défenseurs de Melanie Klein et ceux d’Anna Freud, médiatisées par la troisième force qui ne s’était engagée auprès d’aucun de ces deux points de vue, ont conduit à une solution de compromis sur la formation. On évita la rupture de la Société psychanalytique et les trois groupes mirent au point des programmes de formation conjoints et séparés au sein de la même institution. Ce gentleman’s agreement s’est avèré viable. La Société psychanalytique a continué à croître et à de maints égards les disputes entre les trois groupes sont beaucoup moins virulentes aujourd’hui. Ces trois groupes sont connus à l’heure actuelle sous les noms de «Groupe freudien contemporain» (Contemporary Freudian Group), «Groupe independant» (Independent Group) et «Groupe kleinien» (Kleinian Group).

Le Groupe freudien contemporain
Anna Freud a beaucoup diminué son activité au sein de la Société psychanalytique pour se consacrer à l’analyse d’enfants, créant la Hampstead Child Psychotherapy Clinic, connue maintenant sous le nom de Anna Freud Centre (E. Young-Bruehl, 1988). Le Centre est devenu célèbre, non seulement pour la formation qu’il offre aux analystes d’enfants, mais aussi comme centre de recherche en psychanalyse. Anna Freud et ses collaborateurs, parmi lesquels Dorothy Burlingham, Joseph Sandler, Moses et Eglee Laufer, Clifford Yorke, et plus récemment George Moran et Peter Fonagy, ont publié une recherche systématique sur le développement de l’enfant et sur l’analyse d’enfant. Le concept d’Anna Freud des lignes de développement à propos du développement de l’enfant s’est vu confirmer par les résultats fournis par l’Index de la Hampstead Clinic (Hampstead Index), dont Sandler a été le pionnier et qui a conduit à la mise au point du Profil de développement de l’enfant de la Hampstead (Hampstead Child Development Profile). (Une partie de ce travail a ensuite été adaptée à un profil pour l’adulte.) La division qui existait entre le travail d’Anna Freud à la Hampstead Clinic et le travail du Groupe freudien à la Société psychanalytique a disparu après sa mort. Le groupe a été rebaptise «Groupe freudien contemporain» (Contemporary Freudian Group), témoignant par là de sa pertinence pour la psychanalyse contemporaine et montrant ainsi que le travail du groupe était représentatif du courant principal de la psychanalyse au plan international. Bien que relativement réduit en nombre, ce groupe comprend de nombreuses figures de premier plan: le fait que deux de ses membres, Joseph Sandler (ancien président de l’API) et Peter Fonagy ont occupé la chaire de psychanalyse à l’University College de Londres en est la preuve. Fonagy est actuellement professeur temps plein et a créé un vaste programme de recherche du niveau du doctorat.

Une psychanalyse très nettement moderne est en voie d’élaboration sous la conduite de Joseph et d’Anne-Marie Sandler. Les Sandler examinent avec un regard érudit des concepts psychanalytiques, comme par exemple ceux d’identification projective, de transfert, et ils tentent d’apporter de l’ordre et de la cohérence dans ces domaines. Ceci implique une révision de l’usage excessif fait par Klein et ses disciples du concept d’identification projective. Sous la conduite des Sandler et de Fonagy, l’approche psychanalytique du Groupe freudien contemporain semble sêtre éloignée de la «psychologie centre sur la personne» (one person psychology) telle qu’elle a été définie par Rickman, et elle considère le développement de la psyché sur un mode interpersonnel et intersubjectif.

Un travail important sur la psychanalyse à l’adolescence a été effectué par des analystes qui travaillent au Brent Consultation Centre sous la direction experte de Moses et Eglee Laufer.

Un autre membre du Groupe freudien contemporain, Thomas Freeman, a beaucoup écrit sur les aspects psycho-dynamiques de la psychose. C’est l’un des rares psychanalystes en Grande-Bretagne qui ait travaillé à temps plein comme psychiatre dans des hôpitaux psychiatriques (1987). Ses travaux de pionnier sont restés isolés, même si Murray Jackson, membre du Groupe kleinien, a fait un travail important sur les psychoses aiguës (voir plus loin). Freeman, avec Yorke et Wiseberg, a écrit un livre sur la psychopathologie psycho dynamique (1989).

Le Groupe indépendant (G. Kohon, 1986)
Le Groupe indépendant actuel a succèdé au «Middle Group» («Groupe du milieu») de la Société psychanalytique. Avant l’arrivée d’Anna Freud, dont l’influence a entraîné une polarisation à l’intérieur de la Société, il y avait une École de psychanalyse britannique, ou anglaise, importante, qui était différente de celles de Vienne et de Berlin, et qui, avec celle de Budapest, faisait partie des centres les plus importants pour le travail et la formation en psychanalyse. La psychanalyse britannique, sous la conduite d’Ernest Jones, considérablement influencé par Melanie Klein, avait commencé à explorer les aspects préœdipiens du développement et de la psychopathologie de l’enfant. Mais même avant arrivée de Melanie Klein, on s’intéressait de plus en plus à Londres à l’analyse de l’enfant, et le travail de cette dernière n’a bien sûr fait qu’augmenter cet intérêt. Celui-ci fut poussé plus loin par John Bowlby et par Donald Winnicott, tous deux psychiatres d’enfants et dans le cas de Winnicott, pédiatre expérimenté. Le travail de ce Groupe du milieu a aussi été considérablement influencé par la révision radicale de la psychanalyse proposée par Ronald Faibairn, qui travaillait isolément à Édimbourg. Fairbairn insistait fermement sur une «psychologie liée à l’objet», par opposition à une psychologie centrée sur la pulsion, qui était encore à l’époque le centre intérêt principal de l’École de Vienne. II faut ajouter à cela l’influence de Ian Suttie, qui n’était pas psychanalyste mais psychiatre et psychothérapeute et qui travaillait à la Tavistock Clinic d’avant-guerre. Son livre, The Origins of Love and Hate (Les origines de l’amour et de la haine) (1936), mettait en exergue l’importance de la relation précoce mère-bébé dans le contexte de la famille et de la culture. On peut voir, dans son travail ainsi que dans celui de Bowlby, une prise de conscience de l’importance de la famille et de la société dans la genèse tant de la santé que de la maladie. A cette École anglaise de psychanalyse déjà puissante est venue s’ajouter l’influence, dans les années 1930, de l’École hongroise, du fait de l’arrivée de Michael et d’Alice Balint. Balint, qui avait une très forte personnalité, a exercé une influence considérable sur le travail du Groupe indépendant et sur la Société psychanalytique dans son ensemble, dont il est devenu président. Son travail est devenu célèbre pour son exploration du développement infantile précoce, dans lequel il contestait la notion alors à la mode de narcissisme primaire. Plus tard, avec sa femme Enid, il est devenu célèbre pour son travail de pionnier dans l’enseignement des principes de la psychodynamique aux médecins généralistes. Le mouvement des Groupes Balint est né de cet effort et a été accueilli favorablement au plan international. Balint fut aussi le premier à faire de la recherche dans le domaine de la psychothérapie brève et focale, décrite plus tard par David Malan. Ceci fut l’une des sources de la motivation qui a poussé T. F. Main à travailler sur la psychosexualité.

Michael et Genève Balint furent aussi à l’origine du travail sur le couple à la Tavistock Clinic, avec le &laquoFamily Discussion Bureau» («Bureau de discussion sur la famille»). La Tavistock a créé un service important et intensif pour la thérapie de couple.

Influence par le travail de Fairbairn, de Winnicott et de Balint, comme l’a montré Rayner (1990), le Groupe indépendant se centre principalement sur la relation d’objet. Sa position diffère de celle du Groupe kleinien dans la mesure où il ne restreint pas les concepts de développement de la personnalité aux premières années de la vie, et où il ne se concentre pas essentiellement, comme le font les Kleiniens, sur les phases preœdipiennes dépressive et schizo-paranoïde. On s’intéresse de plus en plus à la recherche d’une correspondance entre l’approche kohutienne de la psychologie du soi et celle de l’École de Chicago d’une part, et celle du Groupe indépendant de l’autre. Parmi les publications contemporaines de ce Groupe, on trouve celles de Christopher Bollas, de Patrick Casement, d’Éric Rayner et de Harold Stewart.

Le groupe kleinien
Melanie Klein est venue à Londres en 1926, invitée par Ernest Jones et grâce à l’entremise de James et d’Alix Strachey. Ayant reçu une formation à la fois dans les Écoles de Budapest et de Berlin, et étant particulièrement influencée par le travail d’Abraham, elle s’est rapidement imposée comme une figure de premier plan. En fut accueillie comme une pionnière, et ses révisions des étapes du développement psychosexuel de Freud, qui ont mené aux positions schizo-paranoïde et dépressive, ont été très largement acceptées. Cependant, sa personnalité énergique et ses critiques virulentes à l’encontre des analystes qui ne partageaient pas ses points de vue ont conduit à une polarisation extrême au sein de la Société et à une concentration excessive sur ces litiges. Ainsi, la Société britannique a perdu contact à un point extrême avec l’évolution de la psychanalyse internationale, en particulier nord-américaine, où l’École de la psychologie du moi était en train de se développer. Parmi les principaux défenseurs de Melanie Klein se trouvaient Joan Riviere et Susan Isaacs, toutes deux d’habiles polémistes.

Tout ceci a perduré de façon très active pendant les années d’après-guerre, à la fois sous la conduite de Melanie Klein elle-même, puis à partir du travail de Bion, de Rosenfeld, de Segal, de Joseph et plus tard de Britton, de Steiner et de Kinshelwood. La formation kleinienne est recherchée, semble-t-il, car elle offre un cadre global et apparemment définitif pour la psychopathologie.

La psychothérapie psychanalytique avant 1939
A cette époque, on trouvait peu de travaux importants en dehors de Londres. A Londres se trouvaient à la fois la Société psychanalytique de Grande-Bretagne et la Société junguienne de psychologie analytique (voir plus loin). Mais il existait à Londres deux centres pour la psychothérapie psychanalytique, qui avaient été fondés immédiatement après la Première Guerre mondiale. Il s’agissait de la Tavistock Clinic et du Cassel Hospital. La Tavistock, fondée par Hugh Crichton Miller, a toujours été un service de soins ambulatoires (H. V. Dicks, 1970). Elle a été reconnue par le National Health Service lors de la création de ce dernier en 1948; avant, était une organisation bénévole ayant une conception éclectique, isolée de la Société psychanalytique, puisqu’Ernest Jones ne permettait pas à des candidats en formation ni à des analystes qualifiés d’y travailler, craignant la dilution de la psychanalyse. Mais grâce au travail de la Tavistock Clinic, la psychothérapie psychanalytique était accessible &agrave un beaucoup plus grand nombre de personnes que celui qui aurait pu entreprendre directement une cure psychanalytique, et la Tavistock a aussi permis la propagation des connaissances sur la psychodynamique. C’est là que John Bowlby a commencé à travailler, et, comme il a été mentionné plus haut, le livre de Ian Suttie a eu une influence considérable.

Le Cassel Hospital a été créé pour le traitement hospitalier des névroses post-traumatiques de la Première Guerre mondiale. Cet hôpital est devenu célèbre sous la direction de T. A. Ross, dont les rapports annuels représentaient une recherche soigneuse dans le domaine de la psychothérapie des patients hospitalisés. Quelques psychanalystes y ont travaillé pendant ou après leur formation, et après 1945, sous la direction brillante de T. F. Main (1989), le Cassel Hospital est devenu un centre de premier plan pour le traitement hospitalier des psychonévroses. Sous la direction de T. F. Main, le Cassel Hospital a été l’initiateur de la thérapie de patients hospitalisés: d’abord de mères avec leurs nourrissons, en hospitalisant des femmes qui avaient souffert de dépression post-natale et d’autres problèmes précoces de maternage. Plus tard, cette approche fut étendue à la thérapie de la famille tout entière, grâce a l’hospitalisation.

En résume, on peut dire que la psychanalyse en Grande-Bretagne avant la Deuxième Guerre mondiale et que la création du National Health Service en 1948 a été l’histoire d’un groupe de personnes réduit mais néanmoins influent. Une partie de cette influence s’est exercée par le biais de l’International Journal of Psychoanalysis, qui, bien qu’international par son titre, était complètement britannique si l’on regarde qui en était le propriétaire et comment était menée sa politique rédactionnelle. Ernest Jones a travaillé sans ménager sa peine dans le cadre de la psychanalyse internationale et a sans aucun doute cherché à augmenter l’influence de la psychanalyse britannique au niveau de la sphère internationale. Ainsi, il a très tôt projeté de traduire Freud, ce qui a abouti à la célèbre Standard Edition. Riccardo Steiner a dit de cette dernière qu’elle représentait en partie un effort pour exercer une hégémonie anglaise dans le monde de la psychanalyse. Une prise de conscience des limites de la traduction de Strachey, de grande portée dans sa conception et excellente dans son exécution telle qu’elle est, a conduit à des projets de révision pour sa prochaine édition.

La psychanalyse a exercé un certain degré d’influence sur la psychiatrie générale grâce au travail de personnes telles que Bernard Hart, W. H. B. Stoddart, David Eder et le Pr George Robertson, le premier professeur de psychiatrie a l’Université d’Édimbourg à s’être déclaré freudien. Le terrain de rencontre pour les psychanalystes et d’autres psychiatres et psychothérapeutes se trouvait dans la Section médicale de la Société psychologique de Grande-Bretagne, qui a joué un rôle important dans la psychiatrie psychodynamique tant avant qu’après la guerre.

La Deuxième Guerre mondiale
Ce que la psychiatrie de Grande-Bretagne a accompli pendant la Deuxième Guerre mondiale est bien connu. Un petit groupe de psychiatres ayant une formation psychanalytique, avec un grand nombre de candidats enthousiastes, a exercé une grande influence sur les procédures de sélection et sur les programmes de traitement et de réinsertion (H. V. Dicks, 1970; M. Pines, 1991a, 1991b; R. H. Ahrenfeldt, 1968). L’idée d’une psychiatrie psychodynamique pouvant prendre la société et ses maux comme centre d’intérêt légitime en ce qui concerne la pratique a vu le jour pendant ces années. C’est pendant ces années de guerre en effet qu’on a reconnu les considèrables forces sociales et groupales mises en jeu et qu’on a pu mettre au point des méthodes de travail de groupe. Le travail pionnier de Bion, de Sutherland et de Foulkes appartient à cette période.

Les années après-guerre avant 1948
Un grand nombre de psychiatres, qui avaient été exposés aux influences de la psychanalyse pendant la guerre, ont entrepris après leur retour une formation psychanalytique. Parmi de nombreux autres se trouvaient Bion et Sutherland. La Tavistock Clinic a connu une révolution de palais (M. Pines, 1991a, 1991b; G. Trist et H. Murray, 1990, 1993; H. V. Dicks, 1970), signifiant par là qu’elle est devenue un centre pour la psychothérapie psychanalytique aussi bien qu’un centre pour la recherche sur des questions sociales, et ce dernier est devenu plus tard l’Institute of Human Relations, sépare quoique étroitement affilié à la Tavistock (E. Miller, 1993; G. Trist et H. Murray, 1990, 1993). Foulkes a été rapidement nommé au Maudsley Hospital, l’hôpital universitaire de l’Université de Londres, où il a créé une école importante d’analyse de groupe. Le célèbre l’hôpital Henderson, sous la direction de Maxwell Jones, n’avait pas une orientation particulièrement psychanalytique.

Apràs 1948
Le National Health Service de Grande-Bretagne a vu le jour en 1948. La Tavistock Clinic comme le Cassel Hospital sont devenus partie intégrante du National Health Service, et un flot continu de psychiatres consultants ayant une formation psychodynamique ou psychanalytique y a été formé. Au cours de ces années, de nombreux services de psychiatrie se sont ouverts à travers le pays, et de nombreux départements universitaires de psychiatrie ont été créés. Ces départements avaient une orientation essentiellement organique, mais on a progressivement reconnu la nécessité de créer un plus grand nombre de services à orientation psychothérapique et de former des psychothérapeutes, et certains départements universitaires ont commencé à nommer des psychothérapeutes. Mais très peu d’analystes se sont laissés convaincre de quitter Londres pour aller travailler en province. Les psychiatres psychanalystes ont joué un rôle important dans la mise au point des programmes de formation pour les futurs consultants en psychiatrie et en psychothérapie, grâce à leur engagement dans les comités du Royal College of Psychiatrists. Un comité influent composé de représentants des universités et du College of Psychiatrists (le «Joint Committee on Higher Psychiatric Training») a eu la responsabilité de mettre au point des programmes de formation dans toutes les régions du pays. Ainsi, progressivement, pendant les vingt à trente années qui ont suivi, des programmes de formation ont vu le jour dans toutes les régions des îles britanniques, ce qui signifiait que des services à orientation psychothérapique devenaient accessibles en dehors des principales zones métropolitaines. Ces formations sont considérablement influencées par la psychodynamique psychanalytique, bien que dans certains endroits l’influence de la psychologie cognitive et de la psychologie de groupe soit très importante. Le développement de ces services universitaires et la création de postes spécialisés au sein du National Health Service ont entraîné une floraison de publications sur la recherche (Document de l’Association de psychanalyse et de psychothérapie, APP).

Formations en psychanalyse et en psychothérapie psychanalytique
La Société britannique de psychanalyse reste le centre de formation principal et adhère au programme classique de l’analyse à raison de cinq séances par semaine pendant plusieurs années. Dans la perspective des formations psychanalytiques au sein de l’API, le système britannique a continué à imposer et à offrir des critères très stricts à ses étudiants et à ses enseignants. Quoique nettement divisée entre les trois groupes, il existe une plus grande souplesse et plus d’échanges entre eux au cours de la formation, comme en témoignent des séminaires cliniques communs faisant intervenir des enseignants des différents groupes qui travaillent ensemble.

Socété pour la psychologie analytique
C’est là un lieu de formation pour un nombre considérable de psychothérapeutes à orientation psychanalytique. Son principal fondateur et directeur pendant de nombreuses années, Michael Fordham, à récemment publié son autobiographie. Cette Société a publié un ensemble de livres de valeur, la Bibliothèque de psychologie analytique (Library of Analytical Psychology).

Il existe maintenant un nombre considérable d’organismes de formation qui se centrent sur la psychothérapie psychanalytique. Ceux-ci comprennent la «British Association of Psychotherapists», le «London Centre for Psychotherapy», le »Lincoln Centre for Psychotherapy» et le «Guild of Psychotherapists».

Les travaux de R. D. Laing, qui représentaient un mélange de psychothérapie existentielle et de psychanalyse, ont conduit à la création de la «Philadelphia Organisation» et à un développement plus tardif, la «Arbours Association», qui a maintenant son propre programme de formation. La «Arbours Association» a aussi promu une approche thérapeutique communautaire de la psychose.